~Le blog des anciens Bérets Bleus~
Retrace l'activité des Vieilles Tiges ALAT - Aviation Légère de l'Armée de Terre - durant les 5 dernières décennies,
au travers de pages dédiées à chaque unité, aux aéronefs, aux actualités et activités aéronautiques.
Règles de l'Association officielle des Vieilles Tiges (fondée en 1922):
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vendredi 27 février 2009

Pilotes du Feu - Pompiers du ciel

Incendies de forêts de début février
Les moyens de lutte aérienne
l'Australie, principalement l'état du Victoria, vient de subir sa pire catastrophe depuis un siècle.
la vague de chaleur inhabituelle, avec des pointes à plus 45 degrés Celsius, puis les incendies gigantesques qui ont suivi, ont fait 181 morts et détruit 450.000 hectares de forêts et de plantations.
En France et principalement son midi n'est pas épargnée par ce genre de catastrophe. La principale base de moyens aériens de lutte contre les incendis est implantée à Marseilles Marignane.
Créée le 24 juin 1963, la base d’avions de la Sécurité Civile n’a cessé de progresser et de faire autorité en Europe, dans la lutte aérienne contre les feux de forêts.
Un grand nombre de pilotes du feu de la protection civile sont des anciens pilotes militaires, beaucoup issus de l'ALAT sont notamment reconvertis dans le secours en montagne et les HBE (Hélicoptères Bombardiers d'Eau)
base Marignane
Tarmac Sud
Equipages de TRACKER
Equipages de CANADAIR
Petit Rétro

Nombreuses et infructueuses furent les premières tentatives de lutte contre les feux de forêts incluant l’emploi d’aéronefs, avant que ne soient mises en place une combinaison de moyens technologiques, et une stratégie.
Le premier évènement se produisit en 1930, dans l’état de Washington avec un baril en bois contenant normalement de la bière, mais rempli d’eau pour la circonstance, et larguée par un FORD Trimotor. L’idée était prometteuse mais la quantité de liquide embarqué était trop faible pour obtenir un quelconque résultat. Cette expérience n’eut pas de suite les années suivantes, car les Etats-Unis avaient d’autres préoccupations à l’approche du deuxième conflit mondial.
Ford trimotor
Les hostilités terminées, des essais furent menés à partir d’un bombardier lourd Boeing B 29 Superfortress et d’un chasseur P 47 Thunderbolt de Republic, larguant des “water tanks” d’une contenance de 165 US gallons, (625 litres).
Une étoupille permettait de provoquer l’explosion du conteneur à une hauteur de 50 pieds (15 mètres), et d’éparpiller l’eau sur une certaine surface.
Les largages du P47 étaient plus efficaces, même en n’emportant que deux conteneurs à chaque vol. Les water tanks une fois largués, n’étaient pas stables et avaient tendance à faire des culbutes dans leur chute, mais du fait de la faible hauteur de l’avion, la précision augmentait de façon satisfaisante.
Puisés dans les surplus de guerre, trente B 29 et soixante quinze P 47 furent mis à disposition pour être employés opérationnellement. Hélas, les capitaux ne suivirent pas pour entretenir cette flotte, et le projet fut abandonné.
Chasseur P-47 Thunderbolt

B-29 Superfortress

Plus tard, en 1953, un concours de circonstances attira l’attention des ingénieurs de la Douglas Aircraft Corporation à Long Beach en Californie. Au cours de tests en vol du concept du futur avion de ligne quadrimoteur DC 7, ils constatèrent que la charge d’eau embarquée comme masse équivalente à celle des passagers, et larguée avant l’atterrissage, formait au sol un diagramme de répartition qui après mesures et relevés, laissait entrevoir l’emploi d’un moyen aérien pour d’autres utilisations.

Parallèlement des essais furent menés au Canada voisin, et consistèrent en des largages de sacs de papier contenant 16 litres d’eau, à travers une trappe aménagée dans le plancher du fuselage d’un Beaver de l’Ontario Provincial Air Service. Le largage manuel était lent et imprécis. Un système d’entraînement des charges fut conçu mais se révéla trop encombrant. Ces expériences montrèrent que de l’eau larguée depuis un avion à faible hauteur et tombant sous le seul effet de masse, pouvait rejoindre le sol et en mouiller une certaine surface, ce qui peut paraître évident en soi, mais ne l’était pas pour les autorités forestières, lesquelles soutenaient au vu d’interprétations erronées, que de l’eau, si elle n’était pas contenue dans des récipients jusqu’à son contact au sol, ne pouvait qu’être pulvérisée par l’action du vent relatif, et donc n’aurait aucune action sur le feu.

Afin d’obtenir un largage efficace, maints progrès restaient à accomplir. Par contre, le Canada étant une contrée parsemée de nombreux et immenses plans d’eau, la technique évolua plus rapidement pour le remplissage des avions, et l’hydravion écopeur commença à démontrer sa supériorité en réduisant considérablement la durée du plein en eau.

Des essais furent entrepris à l’aide de “réservoirs” montés sur les flotteurs, ce qui permettait le plein d’eau par hydroplanage grâce à un système s’apparentant plus au schnorchel qu’à une écope. Le largage était obtenu par dévérrouillage d’un lest instable, provoquant le basculement des réservoirs.

L’avancée la plus importante a eu lieu avec la transformation de l’hydravion amphibie PBY CATALINA en bombardier d’eau.
Les premiers essais remontent au mois de mai 1960. Ces essais sont conduits par la firme Austin Airways en partenariat avec AIC, Aircraft Industry of Canada.
Le même concept de containers est retenu, et ils sont fixés sous les mâts profilés. Lors de l’hydroplanage, le plein d’eau s’effectue par un tuyau commandé hydrauliquement et plongeant dans l’eau, le largage se fait par une ouverture pratiquée à l’arrière des containers.
Peu de temps après, Field Aviation recevait une demande du gouvernement canadien pour une étude concernant l’intégration de la charge d’eau à l’intérieur du fuselage en conservant un système de remplissage par écopage, le largage devant s’effectuer par des portes à eau situées sous la coque de l’appareil.
Suivant l’objectif à traiter, le largage de l’eau s’effectue par l’ouverture d’une porte à eau, ou les deux simultanément.
Le concept de l’hydravion amphibie écopeur ne cessa d’être amélioré, et allait plus tard préfigurer la mise en production de bombardiers d’eau spécifiques .

Dans la France des années soixante, un homme prend conscience que si rien n’est entrepris pour combattre ce fléau, toutes les surfaces boisées de notre pays risquent de partir en fumée.
Cet homme, Monsieur Francis Arrighi, sous-préfet de son état, va se battre pour faire admettre l’idée et arrivera à convaincre les plus hautes autorités, de mettre en place des moyens aériens pour lutter contre les feux de forêts, et c’est grâce à lui si aujourd’hui nous pouvons aligner cette flotte pour protéger notre patrimoine forestier.

A mi-chemin entre la frontière italienne et la frontière espagnole, le département des Bouches du Rhône est retenu pour sa situation géographique.
De plus, il est implanté au bord d’un étang ayant abrité autrefois deux hydrobases avec hangars, parkings et slips. Ce site correspond tout à fait pour la mise en oeuvre d’hydravions amphibies.

Les appareils sont d’abord stationnés sur l’ancienne base aéronavale de Berre. Ils n’y restent que quelques mois, puis traversent l’étang et rejoignent l’aéroport de Marseille Marignane.
De 1963 à 1966,“la base” s’installe à l’aviation générale(1), aux abords de la baraque A 35 laquelle sert de PC, vestiaires, bureaux, etc...
En 1966, elle est définitivement affectée au sud de l’aviation de ligne, face à Sud Aviation (2).

Au mois de juin 1963, le ministère de l’intérieur acquiert deux Catalina PBY-5A.

1964 voit le renfort de deux Catalina PBY-6A acquis par l’entente inter-départementale



Un hélicoptère lourd MIL Mi-6 est loué pour la saison feux de forêts 1967.
[Mil (en russe Миль) est la forme abrégée du nom de la société de construction d'hélicoptères russe Mil Moscow Helicopter Plant qui doit son nom à l'ingénieur qui l'avait fondé, Mikhaïl Léontévitch Mil]

A partir de 1980, cinq Douglas DC-6 gros porteurs viennent renforcer la flotte.


A partir de mai 1982 , le concept sur la prévention, la surveillance et l’intervention rapide, est réalisé par l’acquisition de Grumman Trackers S2F.


Trackers au Pélicandrome

Tracker S2F Firecat à Moteur piston

A partir de 1988, les Trackers sont remotorisés. Un seul appareil reste en version moteur à pistons. 19 appareils seront mis en service et sont toujours exploités en 2005.

Tracker S2F Turbo-Firecat

Suite à l’évaluation de Fokker 27 à partir de 1986, puis de leur location, deux appareils sont acquis en 1990.
Au total, ce sont trois appareils qui sont exploités à Marignane. Ils sont retirés du service actif, le 30 septembre 2004.

De 1990, date de leur évaluation, à l’année 2000, un à deux Lockheed C-130 Hercules seront loués, mais pas systématiquement toutes les saisons feux



Beriev BE-200

De 1995 et toujours en ligne en 2004, 12 Canadair CL-415 sont acquis.




Lors de l'écopage, le CANADAIR, se présente au-dessus de l'eau et touche la surface à 70 kts. L'appareil se trouve alors en hydroplanage, mais il vole car il est gouverné aux commandes de vol et aux moteurs.
Il doit être maintenu cabré avec une assiette de 7° pour éviter d'être endommagé par les vagues. Tandis que la vitesse décroît, les 2 écopes sont sorties et engendrent "un couple à piquer". Le pilote tire alors sur le manche à balai pour éviter que le nez de l'avion ne plonge et il réajuste la puissance des moteurs pour maintenir sa vitesse pendant que l'avion s'alourdit de 500 kg/seconde.



















La saison feux 2003 marquée par un été particulièrement caniculaire a nécessité la location de deux hélicoptères lourds MIL Mi 26. (Hélicoptère aussi grand qu'un C-130)


Un hélicoptère lourd SKYCRANE est loué pour les saisons 2004 et 2005

Livraison du De Havilland DASH 8 Q 400 MR le 22 juin 2005

On dit qu’un feu est circonscrit lorsque son développement est stoppé.
On dit qu’un feu est maîtrisé lorsqu’il n’y a plus de flammes.
On dit qu’un feu est éteint lorsque les risques de reprises sont écartés.
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Largages:
Eau = Couleur Blanche
Produit Retardant = Couleur Rouge

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Naissance des HBE
(Hélicoptères Bombardiers d'Eau)
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En 1986, pendant l'été, le premier prototype HBE, un hélicoptère de type Eurocopter AS 350 B1, équipé du kit CONAIR, est expérimenté par la SECURITE CIVILE dans le cadre de la lutte contre les feux de forets.

Au cours de cette première campagne, menée du 13 Août au 30 Septembre sur le département des Alpes Maritimes, et qui va constituer le point de départ de la formidable extension du concept HBE sur l'Entente Interdépartementaux et jusqu'au sud-ouest en 1990, l'appareil effectue 29 missions "feux" totalisant 400 largages dont 320 en opérations.
Dès l'obtention en fin de saison, des premiers rapports détaillent les aspects technique, logistique, opérationnel et financier, la DSC ( Direction de la Sécurité civile ) décide de généraliser progressivement ce nouveau vecteur, qui a fait l'objet d'une excellente perception de la part des sapeurs pompiers, compte tenu :
D'une part du caractère encourageant des essais probatoires laissant envisager un avenir prometteur et du créneau primordial d'intervention couvert par l'HBE, l'attaque rapide et systématique des départs de feux.
D'autres part, des demandes formulées par plusieurs départements.

En effet l'HBE apporte un concours rapide et autonome, renseigne utilement le CODIS et le commandant des opérations de secours, est capable d'intervenir en secteur difficile et contribue à la sécurité des personnels engagés.
En 1986/1987, durant l'intersaison , la DSC effectue les démarches nécessaires dans ce sens, auprès des sociétés privées ( Heli-Union France et Frontier Helicopters Canada notamment ).
Grâce au financement de l'état, 6 départements de la façade méditerranéenne bénéficient durant la période rouge 1987, d'HBE, tous équipes de kit CONAIR.
En 1988, le parc des HBE constitue à s'accroire pour atteindre 14 appareils et concerner 7 départements.
Deux départements complètent alors sur leurs fonds propres le détachement mis à disposition par l'état:
Le SDIS 06 renouvelle la location d'un LAMA
Le SDIS 83 procède à la location de 2 Bell 205
De plus cette année là, est expérimenté pour la première fois, l'HBE lourd de type PUMA SA 330 équipé d'un kit CONAIR de 2400 litres, avec la possibilité de moduler les largages.
En 1989 , le parc HBE augmente encore de 5 appareils et la location du PUMA SA 330 est renouvelée.
En 1990, les HBE légers débordent du cadre de l'Entente Interdépartementale pour intéresser le Sud-Ouest ( Département de la Gironde ) durement touché par des incendies catastrophiques.
A ce jour les appareils de la Sécurité Civile ne servent plus d'HBE mais de poste de commandement au guidage des CANADAIR
Les départements de la façade méditerranéenne font appels au concours de sociétés d'hélicoptères pour la location de machines durant les saisons a risque.
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Positionnementdes HBE en France [2008]
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- Bastia/Corse : 1 Skycrane CH-54
- Corté/Corse : 1 Ecureuil AS-350 B
- Dignes-les-Bains (04) : 1 Ecureuil AS-350 B
- Sofia/Htes-Alpes (06) : 1 Ecureuil AS-350 B3 / 2 Bell 212
- Carpiagne/Bouches du Rhone (13) : 1 Ecureuil AS-350 B2
- Marseilles/Bouches du Rhone (13) : 1 Ecureuil AS-350 B
- Nimes/Gard (30) : 1 Dauphin SA-365 C3
- Vaihauquès/Hérault (34) : 1 Ecureuil AS-350 F
- Mende/Lozère (48) : 1 Ecureil AS-350 B2
- Perpignan/Pyrénées Orientales (06) : 1 Ecureuil AS-350 B3
- Brignoles/Var ( 83) : 2 Ecureuils AS-350 B3 / 2 Bell 205
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Vidéos HBE
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La lutte contre le fléau des incendis est un métier à haut risque pour les pompiers au sol mais aussi les pompiers du ciel
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Les pilotes du feu meurent aussi et beaucoup plus qu'on ne croit

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Les pertes humaines
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4 juillet 1964 : PBY-5A Catalina F-ZBAR n°CV449 W/O (Pélican Rouge), à Donzerre/Pierrelatte, victimes : Rambaud, Février, Lopez ; ouverture de trappe de train à l’écopage, avion détruit au levage.
6 août 1967 : Mil MI 6P CCCP06174, à Gignac, La Nerthe, victimes : équipage russe décédé, Sandoz décédé ; crash par perte de sustentation sur feu de forêt.
8 novembre 1967 : PBY-5A Catalina F-ZBAQ n°1684 W/O (Pélican Blanc) sur l'étang de Vaïne/Berre, victimes : Hamet, Humbert décédé, Gay, Dupuy ; marsouinage à l’écopage, avion détruit.
1er août 1969 : PBY-5A Catalina F-ZBAZ n°64064 (Pélican Noir), au Col d'Ensués, victimes : Levaillant, Poupard ; heurte un véhicule pompier au largage sur feu de forêt.
4 juillet 1970 : Canadair CL 215 F-ZBAX n°1022 W/O (Pélican 22), à Calasima/Corse, victimes : Faugeron décédé, Carcasses décédé, Mosali (pompier) décédé ; heurte un arbre sur feu de forêt.
3 août 1971 : Canadair CL 215 F-ZBBG n°1025 W/O (Pélican 25), Golfe de Sagone/Corse, victimes : Patillaud, Lebel J.; Marsouinage à l’écopage, l’appareil a coulé.
25 juillet 1973 : Canadair CL 215 F-ZBBM n°1019 W/O (Pélican 19), Vignale/Corse, victimes : Mougin décédé, Fossier décédé ; collision avec une ligne haute tension.
16 août 1978 : Piper PA 31 Navajo F-ZBAA n°197 W/O (B.66), plateau d'Aix les Milles, victimes : Rollet, Bertrand ; lors d'un exercice, panne de moteurs, avion détruit.
16 juin 1982 : Conair S2F-1 Firecat F-ZBAU n°DH32, Marignane, victimes : Delaunay, Gaby ; affaissement du train au décollage, avion réparé.
4 août 1983 : Canadair CL 215 F-ZBBR n°1001 W/O (Pélican 01), Pointe rouge marseille vère, victimes : Kohler décédé, Bérujeau décédé ; collision avec les arbres sur feu de forêt.
22 avril 1985 : Douglas DC-6B F-ZBAE n°43834 W/O (Pélican 63), Fitou/Perpignan, victimes : Rambaud décédé, Dedebant décédé, Blanchard décédé, passagers décédés ; collision avec le sol en liaison pélicandrôme.
20 août 1985 : Conair S2F-1 Firecat F-ZBEI n°015 W/O (T. 06), Saint-Victoret, victimes : Brousse décédé, Daussin décédé ; panne carburant sur feu de forêt.
19 juillet 1986 : Douglas DC-6B F-ZBBU n°45219 W/O (Pélican 64), Col du Perthus, victimes : Davenet décédé, Ogier décédé, Denard décédé, Lebel décédé ; collision avec le sol dans les rabattants, sur feu de forêt.
13 juin 1987 : Conair S2F-1 Firecat F-ZBEZ n°018 W/O (T.08), La Roque-d'Anthéron, victimes : Favalelli décédé ; collision avec les arbres en exercice incendie
18 juin 1989 : Conair S2F-1 Firecat F-ZBEG n°013 W/O (T. 04), Saint-Martin-de-Vésubie, victimes : Lallemand décédé ; collision avec le sol en RAV.
4 septembre 1989 : Fokker F-27 C-GSFS n°001 W/O (Pélican 27), Grand Combe/Gard, victimes : Nogier décédé, Boulton (canadien) décédé ; décrochage sur feu de forêt.
24 septembre 1990 : Conair S2F-1 Firecat F-ZBAT n°010 W/O (T.03), Calenzana/Corse, victime : Gallet décédé ; avarie mécanique sur feu de forêt.
17 juillet 1995 : Beech 65 C90 King Air F-ZBBF n°LJ518 W/O (B.97), Campo Del Oro/Corse, victimes : Daïc décédé, pompier décédé ; panne moteur au décollage.
16 juin 1996 : Conair S-2T Turbo Firecat F-ZBFI n°033 W/O (T.18), Marignane, victime : Baudu ; brûle au sol.
5 août 1996 : Conair S-2T Turbo Firecat F-ZBFO n°020 W/O (T.16), Corscia/Corse, victime : Aubouy décédé ; collision avec le sol sur feu de forêt.
17 novembre 1997 : Canadair CL 415 F-ZBFQ n°2025 W/O (Pélican 43), La Ciotat, victimes : Renoult, Duchemin décédé ; avarie à l’écopage, avion détruit.
19 septembre 1998 : Conair S-2T TurboFirecat F-ZBAZ n°DH-57 (T.01), Marignane, victime : Huet ; avarie au décollage, appareil non réparé en 1999, re-vole en mai 2001.
1er août 1999 : Canadair CL 415 F-ZBFN, Corse, victime : Cotin ; accroche un arbre, appareil en réparation.
6 septembre 2000 : Lockheed C-130A Hercules N116TG n°1A-3086 W/O (Pélican 82), Ardèche, victimes : Hobart Ted, Meyer Joe, Willans Paul décédé, Trinque décédé ; s'écrase en cours d'extinction sur un feu.
17 août 2003 : Conair S2-T Turbo-Firecat F-ZBCZ n°036 (T. 23), Corse, victime : pilote indemne ; accroche des lignes à haute tension
8 mars 2004 : Canadair CL 415 F-ZBEZ n°2018 W/O (Pélican 41), Les Salles-sur-Verdon/lac de Sainte-Croix, victimes : Beauvais J. décédé, Laty J.-P. décédé, Tarditi D. ; entraînement écopage.
26 août 2004 : Erickson AirCrane S-64E N248AC n°64-066 W/O (731), Ventiseri/Haute-Corse, lieux-dit Vix, Walchucq Kerry décédé, Pierrard Jacques décédé ; extinction feu.
19 juillet 2005 : Conair S-2T TurboFirecat F-ZBBL n°624/024 W/O (T.19), Taradeau/Var, victimes : Calamia P. indemne ; crash au largage sur feu.
19 juillet 2005 : le Tracker 19, aveuglé par un panache de fumées, percute les arbres et s'écrase sur la commune de Taradeau, au sud-ouest de Draguignan/Var ; trois Canadairs effectuent un largage pour éviter l'incendie de l'avion ; le pilote en sort miraculeusement indemne.
1er août 2005 : Canadair CL 415 «pélican 36» F-ZBEO n°2011 W/O (36), Calenzana/Haute-Corse, (commune de Calvi) victimes : Piasentin L. décédé, Debenedict J.-L. décédé, panne technique sur feu, perte de la queue.
(tous les CL-415 restent cloués au sol par précaution jusqu'au 11 août, après que les inspections préventives et les premiers éléments de l'enquête aient écarté un problème sur les autres appareils)
14 août 2005 : Ayres Corp. S2R Morane Trushmaster F-GFTK n°2518-R W/O (Morane 11), Serignan-plage/Hérault, victime : pilote néerlandais (société Midair) décédé ; après passage sur feu, s’abîme en mer.
20 août 2005 : Conair S-2T TurboFirecat F-ZBFE n°656 /032 W/O (T.17), Valgorge/Ardèche, victimes : Huillier R. décédé, Pouzoulet A. décédé ; crash sur feu, après largage.
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Les pertes matérielles

De 1963 à 2006, 25 appareils appartenant à la base avions de la Sécurité Civile ou oeuvrant pour celle-ci, ont été perdus en accidents aériens.
2 CATALINA.
4 CANADAIR CL 215.
1 HELICOPTERE MIL MI 6, (Location).
1 PA 31 NAVAJO.
2 DOUGLAS DC 6.
8 TRACKERS S2F.
1 FOKKER 27.
1 BEECHCRAFT 90.
3 CANADAIR CL 415.
1 LOCKHEED C130 HERCULES, (Location)
1 HELICOPTERE SKYCRANE, (Location)
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Sources :
Images et articles du net
et sites:
- Wikipédia
- Base des bombardiers d'eau de Marignane: